Apaisement
A l'écart du monde
Tranquille chez moi
Je respire les secondes
Que le temps m'otroie
Sur une feuille blanche
Je griffonne mes pensées
Alors la réalité se penche
Berçant les mots blessés
La peine de ma déroute
S'éloigne de mon chemin
En s'écartant de ma route
Elle me mène vers demain
L'apaisement me garde
Là, au coeur du silence
Et pour que je m'attarde
M'inonde d'indulgence
Septembre 2013
La sauvageonne
Il l’aperçoit d’un peu loin
Se déplaçant sans se cacher
Sa main retroussant avec soin
Son jupon pour ne pas le lâcher
Dessus le top blanc en dentelle
Sa fine écharpe sur les épaules
Vole au gré de la brise rebelle
Et ses seins furtivement frôle
Elle longe le bord du ruisseau
Cherchant du cresson sauvage
Se penche puis avec son couteau
Coupe des bottes sur son sillage
Ses yeux verts pétillant de malice
Glissent vers lui juste un instant
Alors il s’abreuve de ce présent
Le regard rivé sur elle, complice
Lui a-t-elle lancé un philtre magique
Sinon d’où vient cet effet féerique
De ne plus toucher terre et d’avancer
Vers elle sans marcher, sans bouger ?
Septembre 2013
Pour toi
Quand tu as le sentiment d’être ridicule
Parce que tes émotions se bousculent
Quand le désarroi te pousse à bout
Que l’angoisse te fait tomber à genoux
Quand torturée par le poids des tensions
Que murée dans le flot de tes déceptions
Vulnérable tu réclames à dormir sans fin
Car tu n’as vraiment plus le cœur à rien
Quand dans ton esprit il pleut le malheur
En cendres brûlantes de vide sur ton cœur
Que tu t’écroules piétinée par le superficiel
Regarde tout là haut et vois l’arc-en-ciel
De ses sept couleurs il va te recouvrir
Et sur toi il allumera la fleur du sourire
Octobre 2013
Avant l’entretien
La goutte sur le front
Les mots qui s’en vont
Le compte à rebours
Puis viendra son tour
Ses mains tremblent
Ses jambes flageolent
Son cœur fait le fou
Va t’elle tenir debout?
Dans sa tête de linotte
Sa cervelle en compote
A effacé tant de notes
Qu’elle en devient sotte
Dans ce grand silence
Son voisin se balance
Elle ne me sent pas bien
Et perd tous ses moyens
La goutte sur le front
Les mots qui s’en vont
Plus de compte à rebours
Son nom, c’est son tour
Octobre 2013
La beauté
Un trésor inestimable
Au regard incontournable
Qui fait tourner les têtes
Dans un petit air de fête
Nul style ne capture la formule
De cette aura qui vous stimule
C’est Marilyn la Divine
Monika la Bella
Adriana la Bomba
C’est un sentiment
Qui vous rend différent
La hantise d’une illusion
Le mirage d’une évasion
Un miracle de la nature
Qui déjà vous capture
C’est Marilyn la Divine
Monika la Bella
Adriana la Bomba
Bientôt le rayon fugitif
Vous porte dans ses griffes
Avec une douceur exquise
Il élève votre âme conquise
La pose sur une aurore boréale
Au lieu secret de la femme fatale
C’est Marilyn la Divine
Monika la Bella
Adriana la Bomba
Si la beauté croise votre chemin
Soyez maitre de votre destin
Refusez la parure éphémère
Aux épilogues souvent amers
Usez de votre raison bravement
Pour fuir ce piège ensorcelant
Novembre 2013 (En duo avec Isa ma petite sœur de cœur)
Un petit oiseau
Un petit oiseau s’est envolé ce matin
Tu l'as laissé partir vers le lointain
Un cantique pour toi
Un hymne à la foi
Toi tu veux juste suivre son chemin
Un petit oiseau s'est envolé ce matin
Tu as gardé dans ta tête le doux refrain
Un cantique pour toi
Un hymne à la foi
Qui proclamme une espérance en vain
Un petit oiseau s'est envolé ce matin
Tendrement il a abandonné ta main
Un cantique pour toi
Un hymne à la foi
Tu gémis enclavée dans ton chagrin
Un petit oiseau s'est envolé ce matin
Il s'est élevé illuminé par le divin
Un cantique pour toi
Un hymne à la foi
Toi tu veux juste suivre son chemin
Un cantique pour toi
Un hymne à la foi
Toi tu veux juste suivre son chemin
Novembre 2013
La décision
Telle une glu freinant
La cadence de ses pas
S'accroche l'amer débat
Virulent et déstabilisant
Il se doit de choisir
Afin de ne plus subir
S'attarder ou déguerpir
Souffrir ou devenir
Avoir ou non raison
Là n'est plus la question
Rattraper sa motivation
Ou se replier le dos rond
Aller de l'avant pour l'après
A l'endroit pour fuir l'envers
Echafauder un vrai retrait
Et brider le feu de sa colère
Décembre 2013
Le pauvre petit
Un cahier, une gomme, un crayon
L'enfant doit effectuer ses leçons
Un recul, une grimace, un gros non
La mère le traite de vilain garçon
Un examen, une feuille, un stylo
L'adolescent ne craint plus le zéro
Des ratures, des soupirs, l'abandon
La liste des admis refuse son nom
Un entretien, un travail, un patron
Mais le jeune déraille, il a bu le litron
Un coup part, une bagarre, il a raison
La mère en larmes défend son rejeton
Le vol, la drogue, les grands frissons
D'un casse l'adulte gère sa réputation
Le tribunal, un jugement et la prison
Un cri: "J'veux rentrer à la maison"
Décembre 2013