L'issue de secours
Blottissant contre lui son imaginaire
Sans valise juste son coeur sincère
Epuisé, errant au milieu du nulle part
Saisi par la douleur tel un poignard
Il trébuche vers son issue de secours
Cette sortie qui emmène les gens
Dans un univers léger, sans présent
Un équilibre éloigné du quotidien
Une gravité où il se sentira bien
Il marche vers son issue de secours
Sans valise juste son âme poétique
Il se dirige vers la porte magique
Celle qui allumera des étoiles d'argent
Eclairant son parcours hors du temps
D'emblée s'évaporera la mélancolie
De son visage au regard angélique
Et moi je me tiendrai près de lui
Sous l'emprise de son rêve féerique
Juin 2011
À vous belle damoiselle
L’orage qui éclata dans le soir
Suite à ce jour d’été maussade
Ébranla les portes du manoir
Par ses grondements en cascades
Sous l’éclair d’un nuage d’enfer
Visant la tour droite du château
Tout près de la dame de pierre
J’épiais la fenêtre à meneaux
Soudain douce gente damoiselle
Votre silhouette pure et diaphane
Drapée de soyeuses fines dentelles
S’offrit à ma vue de par la lucarne
Alors j’imaginais votre regard
Vos yeux disant ravis et conquis
Que vous m’aimeriez sans fard
Moi qui ne serai jamais marquis
Oh! Comme ma lettre soupire!
Avec fièvre je priais une entrevue
Ma peine s’étire et va m’abrutir
Vous ne m’avez même pas aperçu
Juin 2011
(A dominq pour sa nouvelle: La liseuse)
Les roses
Fragrance légère
Vision printanière
Le bouquet coupé
Dans le vase posé.
Tes yeux ensoleillés
De toi à moi
Tous deux sur la grève
Accrochons nos vers
Créons notre univers
Aux vagues du rêve
De moi à toi
Mots tissés de joie
Mots teintés de peine
Pour toi juste une fois
Ne pas rester lointaine
Lettre
Rêverie douceur
Ton écrit restera
Hymne bonheur
Tu m’attendras
Juillet 2011
(A Dominiq pour sa nouvelle: La liseuse)
L'instant
Par vos doigts fins et délicats
L'enveloppe sera décachetée
Mes rimes en coeur volent déjà
Vers l'éclat de vos yeux dorés
Dociles vos pas vous guideront
Frissonnante vers le gros fauteuil
Vous me lirez pleine d'émotion
La main posée sur le recueil
Ce poème que je me répète
Tissant tous les fils de nos rêves
Avec l'unique chanson en tête
Notre bel amour qui s'élève
Ce poème que je me répète
Dans l'instant de votre lecture
Vous influencera peut-être
Pour vivre une belle aventure
Juillet 2011
(A Dominiq pour sa nouvelle: La liseuse)
Au petit matin
Je fais des rêves
Tout éveillée
Duvet douillet
L’aube se lève
Lieu enchanté
Des prés fleuris
Haies colorées
Aux roses rubis
Images confuses
Valse langoureuse
Étole vaporeuse
Me lever, je refuse
Juillet 2011
(A Dominiq pour sa nouvelle: La liseuse)
La danse
Les mains enlacées
Les yeux amarrés
Corps à corps serrés
Sans jamais se lasser
Ils dansent, se balancent
Leurs déhanchés s’entendent
En pas légers, en cadence
Tous leurs gestes en offrande
Son regard rivé sur sa bouche
Elle lève fièrement les yeux
Dans son désir qu’il la touche
Pour un frisson merveilleux
Ils dansent, se balancent
Leurs pas légers, en cadence
Tourbillonnent et s’enfuient,
Sur la dernière note de la nuit.
Août 2011
Juste attendre
Juste attendre
Pas trop longtemps
Juste comprendre
La langueur du temps
Un éclair du présent
D’un air non calculé
Se pose sur le moment
Pour ne plus fabuler
Tel le réveil de la fleur
Qui s’ouvre au possible
Eclatant comme un cœur
Devenant accessible
Juste attendre
Pas trop longtemps
Juste ne plus dépendre
Mais surprendre le temps
Août 2011