Création de Seaoflove que je remercie infiniment
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La fée de tes rêves
Venue des provinces lointaines
Sur les ailes frêles des phalènes
Elle voile tes yeux subtilement
Par l’apaisant endormissement
Juste quelques minutes brèves
Pour te poser au puits du rêve
Puis de sa magie enchanteresse
Elle t’offre une nuit d’ivresse
Elle butine ton émoi en douceur
Ecrivant dans le feu de l’ardeur
Des fictions d’amours singulières
Qui se colorent sous tes paupières
Affriolante étreinte de ses mains
Ton corps vibre avide et libertin
Ultime frôlement pour te réveiller
Ton soupir de plaisir sur l’oreiller
Octobre 2012
L’enfant placée
Enquête, procédure d’urgence
La petite se tortille en silence
Visage sans regard ni sourire
Elle ne respire que le souffrir.
Du destin au chaos sans repère
Avec sa belle traîne de misères
Elle est le lourd fruit de l’erreur
Sur le flot incessant du malheur
De tout son être elle frissonne
Ses bleus violets bouillonnent
L’étau dans sa tête se resserre
Elle hurle et se roule par terre
A maman ne m’enlevez pas
Elle m’aime n’en doutez pas
Elle recule loin de son dossier
Par eux daté, signé, tamponné
Octobre 2012
Correspondance
La candide confidence
Sur la correspondance
Câline l’amitié franche
Des lettres en avalanche
De l’admiration confiante
Aux rêveries alléchantes
Deux âmes en concordance
Attisent leur dépendance
Mais dans ce noble échange
S’incruste un trouble étrange
Où résonne la consonance
D’impossibles espérances
La sagesse apaise les jours
La vie renonce aux toujours
S’étiole la correspondance
Dans le sanglot du silence
Novembre 2012
Confidence du tableau
La belle drapée d’une toilette orangée
Rêveuse alanguie en douce Vénitienne
De ses doigts frôle une libellule dorée
Fredonnant: j’attends que tu reviennes
Lui pour les Indes a fui le grand canal
Le campanile en toute dernière image
Loin des gondoles suivra des mirages
Mais il a juré un retour pour carnaval
S’enivrant au bal des mille chimères
Chaque jour l’âme légère elle espère
La parade du cavalier au cheval blanc
Si séducteur sous le masque d’argent
La tendre ingénue éblouie par son idylle
Rayonnante dans le soleil qui ruisselle
Vogue sereine sur sa certitude tranquille
Que son trésor le plus précieux c’est elle
Novembre 2012
La résignée
Une ménagère sans artifices
La patiente dame de services
S’active aux corvées pénibles
Dans une amertume indicible
Juste les meubles pour badiner
Et les sols mouillés pour flâner
Le chiffon plein de poussière
Efface de ses yeux la lumière
Elle suit transie sans bifurquer
Ce destin qui l’a déjà marqué
Envolé son plaisir de scintiller
A même oublié de se maquiller
Son nom sur le livret de famille
A éteint son regard de jeune fille
Car celui qui l’avait magnifiée
L’a modelée en épouse résignée
Décembre 2012
Un soir de pluie
Monotone soir de pluie
Pour bousculer l’ennui
Je gribouille ces vers
Sous un déluge d’hiver
Des gouttes me protéger
Et les rigoles esquiver
J’erre un petit moment
Puis rentre promptement
Toute idée noire l’éponger
Le moindre doute l’essorer
Un subtil espoir le respirer
Et sur le positif me sécher
Forcément un brin de folie
Coule sur ce premier défi
Où flotte mon inexpérience
Imbibée d’incohérences
Le compte rendu est futile
Trempé de mots inutiles
Puisque l’ondée s’enfuit
Je termine ici mon écrit
Décembre 2012