Création de Dominiq que je remercie infiniment
Je déménage
Ma petite famille je déménage
Ma vie prend un nouveau virage
Chez moi c’est le remue-ménage
Il ne faut perdre aucun bagage
Je vais respirer un nouvel air
M’amarrer sur Saint Nazaire
Pour ouvrir une nouvelle page
Photographier d’autres images
Sur le départ des voix résonnent
Ô mes souvenirs! Emue, je râle
J‘élimine, je garde, je donne
Je démonte, je plie, j’emballe
Dans les cartons grands et petits
Livres et bibelots se chamaillent la nuit
A savoir où ils seront là-bas disposés
Et lesquels émigreront les premiers
En suspension sur l’imprécision
Moi dans mon lit je les écoute
Sans prendre encore de décision
Mais je les caserai tous pas de doute
Ma petite famille demain je déménage
Je découvrirai un autre voisinage
J’entame un délicieux voyage
Cette nouvelle avec vous je partage
Juin 2012
Sous l’effet du vent
Il souffle par rafales son air empreint de liberté
Le bleuet l’élite du poète se tend pour le goûter
Les herbes folles ploient sous la course du vent
Chatouillant un petit elfe blond au rire charmant
Les boutons d’or aux cœurs de soleil dansent
Dans les bras de l’été annonçant les vacances
Et moi, moi j’ai l’intense envie de m’allonger
Sur la verdure puis sous ses caresses plonger
Dans le rêve par la porte ouverte sur l’instant
Là, dans ce pré au tapis fleuri si accueillant
Tout près du velours carmin des coquelicots
Je vais me blottir dans la beauté de ce tableau
Juin 2012 (Pour le Parchemin sur la vidéo "Le vent" de Dominiq)
Comment te dire (chanson)
Comment te dire mes pensées
Quand les écrire sans te blesser
Devient à présent si compliqué
Me faudra-t-il me taire et oublier?
Refrain
La vie court et va nous effacer
Et toi tu restes là sans bouger
En retrait, déjà prêt à reculer
Tant ta crainte est de te brûler
Je ne connaitrai pas de trêve
Juste cette balade si brève
Dois-je larguer sur la grève
Les cendres fines de nos rêves ?
Refrain
Tu t’emmures dans ton silence
En balance sur l’ambivalence
Sur le val d’un adieu soigné
Me déposeras-tu sans regrets ?
Refrain
Comment te dire mes pensées
Quand les écrire sans te blesser
Devient à présent si compliqué
Me faudra-t-il me taire et oublier?
Refrain
Juillet 2012 (Concours Le Parchemin)
Bouquet de fleurs
Une fleur de promesses
Plus douce qu’une caresse
Au parfum de tendresse
Offerte avec délicatesse
Une fleur dans l’avenir
Pour tous les maux guérir
Remplaçant chaque soupir
Par un merveilleux sourire
Une fleur, petite violette
Épousant les vers du poète
En ritournelle désuète
Fredonne un air de fête
Une fleur enflammée
Pour les cœurs embrasés
Sur un lit d’amour apprêté
Garni de roses fleurées
Une fleur bleue des bois
Pétales de rêves, doux émois
En un bruissement de soie
Sur nos rimes délire parfois
Juillet 2012
Femme de marin
Face à la grande étendue
La chevelure ébouriffée
Les yeux au loin perdus
Elle ne peut se réchauffer
Grelottante dans la brume
Toute droite sur le mouillé
Entre le sable et l’écume
Elle s’offre à la brise salée
Ancrée dans sa solitude
Somme toute une habitude
Elle guette près de la jetée
Oubliant qu’elle est fatiguée
En digne femme battante
Pour affronter cette attente
Elle éjecte le venin de peur
Qui pourrait porter malheur
Défiant la morsure sans fin
De l’absence de son marin
Elle rêve à la saveur iodée
Du doux baiser de l’arrivée.
Face à la grande étendue
Les yeux au loin perdus
Elle guette près de la jetée
Oubliant qu’elle est fatiguée
Août 2012
Te revoir
De cette lettre qui parle au présent
Dans ma main la photo de ton sourire
Déploie une ribambelle de souvenirs
Traversant la transparence du temps
Le destin qui joue avec la distance
N’a jamais altéré notre complicité
Le manque de toi est une souffrance
Mais notre affection ne peut s’effacer
Blottie sur la vie qui file rapidement
La routine s’est prélassée sur les ans
Perles de rires et bisous tout collants
Nous voici désormais grand’ mamans
Petite sœur de cœur ce jour viendra
Où j’attendrai ta précieuse arrivée
Sur le sable poudreux on s’allongera
Soulevées par une euphorie partagée
Septembre 2012
Le jeu du rêve bleu
C’était la fin de l’été
Jour d’après la rentrée
Pour cet élève ordinaire
Pas du tout suicidaire.
L’avez-vous vu passer
Hier, sans se presser
Cet enfant fort joyeux
Innocent et heureux
Avec le foulard de soie
Crissant entre ses doigts ?
Le rêve bleu effleurer
Sur l’ailleurs s’envoler
Et les copains épater,
La délicate douceur filée
Sur son cou fut enroulé
Délibérément trop serré.
Etranglement prolongé
La vie s’en est allée
Du petit corps affaissé.
Ce n’était qu’un jeu
Il suffisait de si peu
Informer pour prévenir
Sans délai intervenir
Oter le foulard de soie
Crissant entre ses doigts
Septembre 2012