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              2009-Complainte-du-sans-papier.jpg

 

Complainte du sans-papiers

 

Marcher sur le chemin de notre vie

Vie  pâle, fragile, éprouvante, difficile

Difficile, pire, souvent ne tient qu’à un fil

Fil de peine, de froid, de peur et de haine

Haine et mépris où est la joie dites-moi?

Moi, nous, toujours solitaires ici sans avenir

Avenir plus serein cela me plairait bien

Bien sûr, évidemment, je ne vous envie rien

Rien en vous ne m’attire, je reste où je suis là

Las de traîner mes godasses dans les rues

Rues des villes Paris, Marseille ou ailleurs

Ailleurs le bonheur ce n’est pas qu’un rêve

Rêve normal d’une situation bien meilleure

Meilleure avec des papiers, juste une identité

Identité notre souhait dans tous les pays

Pays pauvres mais aussi pays riches

Riches d’égalité, de fraternité et de liberté

Liberté de travailler, de se loger et de rire

Rire de vous Monsieur, oui vous me regardez !

Regardez-vous ! Sans blague, vous tremblez ?

Tremblez de honte dans toute votre lâcheté

Lâcheté, un petit mot bien correct voyez

Voyez ces enfants en guenilles, ouvrez les yeux

Les yeux des vôtres sont paisibles, heureux

Heureux  de vivre dans un foyer de douceur

Douceur eux ces gamins ne connaissent pas

Pas de paradis mais la moisissure des taudis

Taudis exigus et sales qui enrichissent certains

Certains qui disent : mais c’est mieux que rien!

Rien, vous ne dites rien ? Allez ! Je vous laisse

Laisse tout seul, confiné dans votre indifférence.

 

Octobre 2009

 

 

 

 

 

                                                                                      

 

                                                          

              2009-Pour-son-enfant.jpg

 

 

Pour son enfant

 

Elle s’assoit et lit avec humour

De sa voix emplie d’amour

Et son joli sourire coquin

« Il était une fois…Un petit lutin »

 

Il la regarde les yeux pétillants

Frappe dans ses mains en riant

Vogue sur le nuage de magie

Chaque soir écoute le conte ravi

 

L’enfant naturellement grandit

Les lutins et les elfes sont partis

À juste seize ans la fête l’attire

Avec ses copains aime sortir

 

Vivre près de la mer son rêve

Au soleil, marcher sur la grève

Mais des études encore à faire

Alors ne se laissa pas distraire

 

Le voici, si ému cette fin de nuit

Dans ses bras dort son bébé à lui

Etre papa son souhait concrétisé

Avec tendresse, le caresse comblé

 

Sa compagne choisie pour la vie

Sa douce aimée repose près de lui

L’aurore pointe, le jour va se lever

Prévenir la mamie, ne pas oublier

 

Demain…Il tiendra dans ses mains

Un livre de contes avec des dessins

À son tour, lira le sourire serein

« Il était une fois … Un petit lutin »

 

Octobre 2009

 

 

 

 

 

 

                                      Je-vous-aime-copie-1.jpg 

 

 

Javais sollicité une postérité à la vie

Et je conçois qu’elle m’a bien bénie

 

Vous voilà tous les trois mes amours

Oui, ma raison de vivre chaque jour

Unis, affectueux, toujours solidaires

Sûr vous dessinez le rire de votre mère

 

Admirables de courage et de ténacité

Indéniablement de bons enfants avez été

Maintenant vous voici déjà tous envolés

Evidemment m’embrasser vous reviendrez

  

Octobre 2009

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il est tard ce soir

 

Il est très tard ce soir

Ne reste pas dans le noir

Avec ton regard hagard

À broyer seul ton cafard

 

Cette vision troublante

Dans ta main tremblante

Des cachets que tu caches

Pour ne pas que je sache

 

Pourtant tu m’as appelé

Un mince espoir soulevé

Tu me dis : je veux partir

Arrêter, marre de souffrir

 

Juste réprimer ma peine

À temps cacher ma haine

Contre ce système de fer

Dont la devise est se taire

 

Rentabilité plus efficacité

Humains si bien robotisés

Certains amis ont pris déjà

La fuite douce vers l’au-delà

 

Non, pas toi, regarde-moi

Ouvre ta paume, donne-moi

Allez, mets le dans ma main

Ce poison attendra demain.

  

Novembre 2009

 

 

 

 

 

 

               Hypocrisie.jpg 

     

 

Hypocrisie

 

Rentrer ce soir du travail

Regagner vite mon bercail

Avancer vers ma destination

Mon unique préoccupation

 

Soudain, devant moi je le vis

Au guidon de son vélo gris

Arriver dans la venelle étroite

Zigzagant de gauche à droite

 

Tourmenté par quel chagrin

Brisé par quel brutal destin

Cet humain a dû faire face

Pour tomber dans l’impasse ?

 

N’a pas pris le bon chemin

L’espoir en lui s’est éteint

Ne lui reste que sa bouteille

Son amour vrai, sa merveille

 

Oscillant tout en pédalant

Me regardant timidement

D’un navrant sourire édenté

Me murmure : « Journée terminée »

 

« Bien vrai, bonsoir » répliquais-je

Prise d’un véridique vertige

Peur de voir tomber sur le sol

Cet individu imbibé d’alcool

 

Un bon soir lui souhaiter

N’est-ce pas pour te libérer?

Hypocrite! Tu le sais pourtant

L’oubli le vide rien ne l’attend !

 

Novembre 2009

 

 

 

 

 

 

 

             2009-La-liberte.jpg

 

 

 

La liberté

 

Elle court, elle vole la liberté

Glorieuse vers le ciel étoilé

Dans sa robe drapée de paix

Du souffle de sécurité se repaît

 

Elle court, elle vole la liberté

Elle a refleuri la terre apaisée

Brodé de tendresse et d’amour

Le cœur des hommes tout le jour

 

Elle court, elle vole la liberté

La faute des humains est effacée

Des étoiles irradient leurs yeux

Paillettes de diamants lumineux

 

Elle court, elle vole la liberté

L’aurore claironne sa félicité

La lune et le soleil alliés complices

La terre rit et se remplit de délices

 

Elle court, elle vole la liberté

D’éclatantes lisières dessinées

Plus d’ethnie mais l’unique refrain

Chanter la quiétude du jardin divin

 

Elle court, elle vole la liberté

Venez tous avec force la proclamer

Ce monde rêvé trotte dans votre âme

Du paradis perdu subsiste la flamme.

 

 Novembre 2009

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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